Tout quitter pour vivre en bus aménagé avec ses enfants ? Hélène et Martin l’ont fait. Sans plan, sans sponsor, juste avec l’envie de ralentir et de retrouver l’essentiel. À travers ce témoignage brut et sincère, découvrez leur quotidien, leurs galères, leurs choix… et peut-être une source d’inspiration pour oser, vous aussi, une vie de famille nomade plus libre.
Pourquoi vivre en bus aménagé en famille ?
Changer de vie. Trois mots simples, mais lourds de sens. Pour Martin, Hélène et leurs deux enfants, cette décision s’est imposée comme une évidence. Leur quotidien, bien rôdé, ne leur convenait plus. Le rythme effréné, les horaires imposés, les soirs à peine partagés… tout cela leur laissait un goût d’inachevé.
Ils ont alors décidé de reprendre le contrôle. De tout remettre à plat. Et surtout, d’oser vivre autrement.
Vivre en bus aménagé pour retrouver du temps en famille
La première raison de leur choix ? Le temps. Ce bien précieux qu’on perd trop souvent à courir après des obligations. En optant pour la vie nomade en famille, ils ont fait le pari de ralentir. Ensemble.
Vivre en bus aménagé, c’est aussi accepter d’avoir moins d’espace… mais plus de présence. Moins d’objets, plus de moments. Moins de distractions, plus de liens.
Voici ce qu’ils ont retrouvé :
- des petits-déjeuners sans montre à surveiller,
- des balades improvisées au lieu des embouteillages,
- des conversations spontanées au lieu de « dépêchez-vous ».
Ce mode de vie alternatif leur permet aujourd’hui de créer des souvenirs communs, en dehors des cadres classiques. Le quotidien devient une aventure. L’apprentissage, une découverte permanente.
De la maison au bus : un changement de vie radical
Tout plaquer pour vivre en bus aménagé n’a rien d’anodin. Ce n’est pas un coup de tête. Mais un choix mûrement réfléchi.
Martin et Hélène dirigeaient leur entreprise. Leurs journées étaient bien remplies. Trop, parfois. Alors un jour, ils ont lâché la maison, l’entreprise, les meubles… Tout.
En quelques mois, ils ont transformé un bus en véritable cocon roulant. Une maison sur roues à leur image. Cette transition rapide mais assumée marque le début d’une nouvelle page. Un choix fort, audacieux. Et profondément inspirant.
Aménager un bus pour y vivre à l’année
Quand la décision a été prise, tout s’est enchaîné très vite. Martin a d’abord passé son permis poids lourd. Puis, quelques jours après l’examen, il trouvait un bus en ligne. Il a alors pris la route et traversé la France pour aller le chercher.
Aménager un bus pour y vivre
Ils ont mis six mois pour transformer ce bus en maison roulante. “On a tout fait nous-mêmes”, expliquent-ils. Le chantier avançait les soirs, les week-ends… et parfois même en nocturne.
Leur avantage ? Une entreprise dans le bâtiment, un atelier à disposition, et tous les outils nécessaires sous la main. “Le matin, j’étais déjà dans le bus. Les gars de l’équipe venaient me voir pour les chantiers pendant que je bricolais à l’intérieur”, se souvient Martin.
Le regard des collègues ? “Ils ne croyaient pas trop qu’on allait vraiment partir. Même à la fin, ils nous demandaient : ‘Mais vous partez quand ?’”.
Vivre en bus aménagé : 24 m² bien pensés
Leur bus mesure 12 mètres de long. Une surface qui leur permet de créer un espace de vie confortable, adapté à leur quotidien.
- Les enfants ont chacun leur propre chambre, avec des lits d’adultes et des rangements.
- Les parents disposent d’un grand lit double.
- Tout est optimisé pour que chacun ait son espace.
Ça fait 24 m² à l’intérieur. C’est petit, mais on a chacun notre chambre, et ça change tout
Vivre en bus aménagé avec des enfants : la réalité au quotidien
Vivre en bus aménagé, c’est bien plus qu’un changement d’habitat. Pour Hélène, Martin et leurs deux enfants, c’est un changement de rythme, de priorités, et de lien familial. Ils ne se définissent pas comme “voyageurs” à plein temps. Ce qui compte, c’est de vivre autrement. Ensemble.
Vie de famille nomade : comment s’organiser à 4 dans un petit espace
Dans leur bus de 12 mètres, Hélène, Martin et leurs deux enfants vivent à quatre toute l’année. Chaque enfant a sa propre chambre à l’arrière du bus, avec un lit d’adulte et du rangement. Les parents ont eux aussi leur propre chambre.
Au centre, on retrouve une pièce de vie, où chacun peut circuler, cuisiner, manger, ou simplement être ensemble.
Dans ce petit espace, tout est pensé pour que la vie quotidienne reste fluide. Les enfants passent beaucoup de temps dehors. Leur environnement change régulièrement, ce qui stimule leur imagination. Ils vivent avec peu, mais ils sont libres de leurs mouvements.
Le bus n’est pas grand, mais il suffit. Chacun a sa place. Et même si ce mode de vie demande de l’adaptation, la famille s’y est habituée.
École en voyage : comment faire l’instruction en famille dans un bus
Les journées ne sont pas calées sur un emploi du temps rigide. Hélène qui s’occupe principalement de l’instruction des enfants, s’adapte. S’ils ne sont pas disponibles, elle fait autrement. L’essentiel, c’est la régularité, pas la performance.
Elle utilise un support papier et un outil en ligne. Mais surtout, elle laisse de la place à l’improvisation, à la curiosité, à l’envie d’apprendre.
On fait un peu tous les jours, mais on se met moins la pression qu’avant
L’environnement du voyage est déjà un terrain d’apprentissage : les pays traversés, les langues entendues, les cultures rencontrées. Ils apprennent autant dans le bus qu’à l’extérieur.
Transmettre des valeurs grâce à la vie de famille nomade
Pour Hélène et Martin, vivre en bus aménagé, c’est aussi l’occasion de transmettre d’autres manières d’être au monde à leurs enfants. Pas de discours moralisateur. Juste une façon de vivre plus simple, plus connectée à l’instant présent. Les enfants participent à la vie du bus. Ils sont intégrés au quotidien. Ce qu’ils retiennent le plus, ce sont les moments partagés.
Le couple évoque aussi leur rapport au matériel. Dans le bus, il n’y a pas d’espace superflu. Les enfants s’adaptent. Ils n’ont pas de console, mais ils ont des jeux de société. Ils créent, ils s’inventent des mondes, ils bricolent avec ce qu’ils trouvent.
“Le rapport à l’ennui est très différent”, note Hélène. Ils ne sont pas toujours stimulés, et c’est une bonne chose. Ils apprennent à observer, à attendre, à inventer.
C’est aussi une vie plus proche de la nature. Dehors, les enfants construisent des cabanes, grimpent dans les arbres, observent les animaux. Ce sont des expériences qui marquent, même si tout n’est pas toujours simple. Ils vivent, ils découvrent, ils apprennent.
Autonomie en bus aménagé : eau, électricité et gestion du quotidien
Dans leur mode de vie alternatif, Hélène et Martin ont fait le choix d’un grand véhicule, offrant de nombreuses possibilités d’installation. Le confort n’a pas été sacrifié. Ils ont pensé leur autonomie avec soin, sans viser l’autosuffisance totale, mais avec l’envie d’être tranquilles pendant plusieurs jours.
Une grande réserve d’eau et une gestion raisonnée
Leur bus peut stocker 750 litres d’eau propre. Cette eau n’est pas destinée à la consommation, mais utilisée pour les douches et la vaisselle. Ils la récupèrent dans des fontaines ou via des robinets accessibles, sans chercher systématiquement de l’eau potable. “C’est de l’eau qu’on ne boit pas, mais de l’eau propre, ça va très bien”, explique Martin.
L’eau est récupérée dans des cuves pour les eaux usées. Cette capacité leur offre une autonomie d’environ une semaine, sans avoir à restreindre excessivement leur usage.
Si tu veux en savoir plus, on a rédigé un article complet sur la gestion de l’eau en véhicule aménagé
Électricité solaire et ballon d’eau chaude
Le toit du bus est entièrement recouvert de panneaux solaires : environ 25 m². Ces panneaux alimentent toute l’installation électrique. “On a des batteries qui sont quand même importantes”, précise Martin. Ils peuvent tenir jusqu’à deux semaines sans soleil si besoin.
Pour l’eau chaude, ils ont installé un ballon de 100 litres, de type domestique. Résultat : de vraies douches chaudes, comme à la maison.
Carburant et consommation : un bon compromis
Le bus consomme environ 23 à 24 litres aux 100 km, ce qui reste raisonnable pour un véhicule de 16 tonnes. “Je m’attendais à pire au début”, admet Martin. Leur gabarit leur permet aussi d’avoir de grandes soutes pour embarquer tout le nécessaire. C’est l’un des atouts du bus par rapport à d’autres véhicules plus petits mais moins adaptés à la vie à l’année.
Voyager en famille en bus aménagé : récits et galères
Hélène et Martin n’ont pas tout quitté pour faire un tour du monde. Ils ont choisi de vivre autrement, et le voyage fait partie de ce choix. Leur bus est avant tout leur maison. Mais une maison qui roule.
Vivre en bus aménagé sur les routes d’Europe et d’Afrique
Après avoir terminé l’aménagement du bus, Hélène, Martin et leurs enfants ont pris la route en direction du sud. Leur première destination : l’Afrique. Ils ont passé l’hiver en Guinée-Bissau, puis sont remontés vers le Sénégal, la Mauritanie, et enfin le Maroc.
Ils sont ensuite passés en Espagne, ont fait une halte en France, puis ont poursuivi leur itinéraire vers l’est. Au moment de l’interview, ils se trouvaient en Turquie. Et avant cela, ils avaient traversé les Balkans.
Les passages de frontières, notamment en Afrique, leur ont demandé de la patience, mais ne les ont jamais bloqués. “C’est un peu long, mais ça se fait.”
Anecdotes de la vie nomade : pannes, ensablement et entraide
La route réserve toujours des surprises. En Croatie, ils se sont engagés dans une montée étroite. Le bus ne passait pas. Résultat : une longue marche arrière, avec des voitures derrière. Un moment tendu, mais qui s’est bien terminé.
En Mauritanie, ils se sont retrouvés ensablés dans un village. Des habitants sont venus les aider à sortir le bus. Hélène garde un bon souvenir de ce moment, marqué par la gentillesse spontanée des gens.
En Turquie, une panne mécanique : le roulement de roue a cassé. Ils ont trouvé une solution sur place, fait réparer le bus, et ont pu continuer leur route.
Ces imprévus font partie intégrante de leur vie nomade. Ils les prennent comme ils viennent, avec recul et humour.
Les enseignements d’une vie de famille nomade en bus
Vivre en bus aménagé a profondément transformé leur rapport au temps, aux autres, et à eux-mêmes. Pas besoin de long discours : leur quotidien parle pour eux.
Ce que vivre en bus aménagé change dans le rapport au temps
Le bus a modifié leur rythme de vie. Tout prend plus de temps : l’école, les déplacements, les tâches du quotidien. Mais ce n’est pas un inconvénient. Au contraire.
Martin résume simplement : “On prend le temps. Et ça, on ne le faisait pas avant.”
Ils n’essaient pas de faire rentrer un programme dans une journée. Ils vivent ce qui vient.
Avant, on passait notre vie à courir. Là, on prend le temps de cuisiner, d’expliquer, de réparer, de discuter
Cette lenteur devient une richesse. Elle ouvre un espace pour observer, ajuster, respirer. Et vivre, tout simplement.
Une vie plus simple, plus riche : retour sur 18 mois de voyage
Aujourd’hui, cela fait un an et demi qu’ils vivent sur la route. Ils n’en tirent pas de leçon définitive. Mais ils savent que cette vie a du sens pour eux.
On est bien dans ce mode de vie. On ne sait pas jusqu’à quand, mais pour l’instant, on continue
Ils n’ont pas besoin de plus grand. Pas besoin de plus vite. Ils se sentent alignés.
Ce qu’ils retiennent, c’est la simplicité, l’adaptabilité, et le sentiment de vivre à leur rythme. “On vit dehors, on rencontre des gens, on bricole, on avance. Et ça nous va très bien.”
Faut-il oser vivre en bus aménagé ? Leur message à ceux qui hésitent
À ceux qui rêvent d’une autre vie mais n’osent pas se lancer, Hélène et Martin ont un message simple :
Il vaut mieux avoir des remords que des regrets
Ils n’idéalisent pas leur quotidien. Il y a des contraintes, des doutes, des moments inconfortables. Mais jamais ils n’ont regretté d’avoir sauté le pas. “Il faut le faire. Ce n’est pas si compliqué.”
Ils rappellent qu’ils ne sont ni influenceurs, ni youtubeurs. Pas de sponsor, pas de business caché. Juste une famille qui a pris une décision radicale pour être plus libre.
Leur conseil ? Avancer étape par étape. Trouver le bon véhicule. Prendre le temps de l’aménager. Et surtout, se faire confiance.
Au pire, on aura essayé. Et ça, ça vaut tout
Et maintenant ? Leurs projets pour la suite
Après un an et demi de vie sur la route, Hélène et Martin n’ont pas l’intention de s’arrêter. Ils ne se fixent pas de durée. Ils avancent, simplement.
Continuer à vivre en bus aménagé… ou peut-être changer de véhicule
Aujourd’hui, leur quotidien leur convient. Le bus fonctionne bien, ils s’y sentent bien. Mais ils envisagent tout de même un changement à moyen terme. Non pas par lassitude, mais par nécessité.
Ici, on est très bien, mais le jour où il y a un problème, ça peut vite être compliqué. On est en catégorie 3, on fait 16 tonnes, c’est pas le véhicule que tu répares n’importe où
Martin réfléchit à l’éventualité de passer à un véhicule 4×4 poids lourd, plus adapté aux pistes africaines et aux environnements isolés. “On se dit que si on veut repartir en Afrique, il nous faut autre chose.”
Rien n’est encore décidé. Mais la question est ouverte.
L’Asie et l’Amérique du Sud ? Pas pour tout de suite
Voyager plus loin ? Oui, peut-être. Mais pas dans l’immédiat. Ils évoquent la possibilité d’expédier un véhicule vers d’autres continents. Mais pour l’instant, ils restent en Europe et autour de la Méditerranée.
Pas de rêve figé. Juste une envie de continuer. Tant que cela leur plaît.
D’ailleurs, Vous pouvez suivre leur aventure sur Instagram : @etapenomade
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- Vivre en bus avec 3 jeunes enfants
En un an et demi sur les routes, cette famille nomade a appris à vivre autrement : plus lentement, plus simplement, ensemble. Leur aventure prouve qu’un mode de vie alternatif est possible, même avec des enfants. Envie d’explorer d’autres façons de vivre et de voyager ? Téléchargez mon guide de la vie nomade pour faire le premier pas vers votre propre itinéraire.
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