Et si vous pouviez travailler sur la route, sans sacrifier votre stabilité ? Jennifer vit seule dans son van depuis 3 ans. Rédactrice web nomade, elle partage ici son quotidien, son organisation et les coulisses d’une vie de freelance itinérante. Un témoignage inspirant pour celles et ceux qui rêvent de liberté… mais veulent quand même des revenus réguliers.
Pourquoi Jennifer a choisi de travailler sur la route
Jennifer, c’est cette fille du Sud qui a troqué son appart pour un Renault Master. Pas vraiment un choix classique, on vous l’accorde. Mais une sacrée dose de liberté en échange !
Originaire de Nîmes, elle vit et travaille seule dans son van depuis trois ans. Rédactrice web nomade spécialisée dans le tourisme, elle incarne à merveille ce qu’on appelle aujourd’hui une digital nomad en van. Sa mission ? Écrire, voyager, explorer. Et surtout, ne jamais rester enfermée entre quatre murs.
Son tout premier flirt avec la vanlife ? C’était en 2015, lors d’un PVT en Nouvelle-Zélande. Un coup de foudre immédiat pour ce mode de vie nomade. L’idée est restée dans un coin de sa tête… jusqu’à ce que le Covid vienne chambouler les plans.
Après trois années passées en Irlande, Jennifer ressent à nouveau cet appel du large. Pas de déclic spectaculaire. Juste une envie viscérale de bouger, de redécouvrir la France et l’Europe, à son rythme. Sans contrainte. Sans plan figé. Avec une seule ligne directrice : vivre et travailler en van, en toute autonomie.
Le choix du fourgon aménagé : un mode de vie aligné
Pourquoi le van, et pas un Airbnb ou un billet tour du monde en sac à dos ? Parce que vivre en van, c’est :
- Dormir où bon vous semble (ou presque).
- Éviter les loyers fixes qui plombent les budgets.
- Travailler depuis un col de montagne ou face à la mer.
- Voyager avec tout son chez-soi.
Ce n’est pas toujours idyllique, mais c’est surtout un mode de vie aligné avec le freelancing nomade. Pas de routine imposée. Juste la sienne. Et beaucoup d’imprévus à apprivoiser.
Un parcours pro au service du nomadisme
Avant de vivre en van et d’écrire sur la route, Jennifer avait déjà un sacré bout de chemin derrière elle. Et ce n’était pas sur les sentiers battus !
Avec une licence en Tourisme et Marketing en poche, elle a d’abord travaillé dans l’hôtellerie, jusqu’à devenir manager de cottages. Puis direction l’Irlande, où elle devient créatrice de voyages sur mesure pour l’Écosse et l’Irlande. Toujours dans le tourisme, toujours en lien avec l’ailleurs.
Mais un détail fait toute la différence : depuis 2015-2016, Jennifer tient aussi un blog voyage. Elle y partage ses découvertes, ses itinéraires, ses bons plans. Autrement dit, elle écrit. Beaucoup. Et avec plaisir.
Quand j’ai décidé de me mettre à mon compte, je voulais garder cette partie rédactionnelle, guide de voyage, aider les personnes à se lancer.
Alors quand l’appel de la liberté se fait trop fort, elle a déjà une idée claire en tête : devenir rédactrice web nomade. Un métier qui colle parfaitement à son profil de baroudeuse organisée.
Se former pour mieux rebondir sur la route
Même avec un blog bien rodé, Jennifer ne laisse rien au hasard. Avant de se lancer, elle suit une formation en rédaction web pour consolider ses bases et se mettre à jour sur le SEO.
J’avais déjà de très bonnes bases avec le blog, mais j’ai aussi suivi une formation pour me mettre à jour sur les dernières tendances.
Pas de formation à la va-vite ou de reconversion improvisée. Juste une envie sincère de travailler sur la route dans un secteur qui la passionne déjà : le tourisme.
Se lancer en freelance pour pouvoir travailler en voyage
Quitter un emploi stable en Irlande pour devenir freelance ? Beaucoup y pensent. Jennifer, elle, l’a fait. Mais pas n’importe comment.
Je suis restée encore trois mois avec mon job et j’ai commencé la rédaction web.
Elle ne saute pas dans le vide tête la première. Elle teste. Trois mois pour voir si la rédaction web peut devenir plus qu’un projet d’appoint. Trois mois pour jauger la faisabilité de travailler sur la route tout en générant un revenu.
Une transition pensée avec méthode
Pas de “je verrai bien” ni de plans bancals. Jennifer structure sa transition comme un vrai projet :
- Elle garde son job pendant les débuts.
- Elle se donne un délai clair : trois mois.
- Elle quitte son poste une fois le test validé.
Je m’étais dit si ça ne fonctionne pas, je ne me lancerai pas… ou alors ça fera un revenu complémentaire.
Elle choisit donc de s’engager pleinement, avec une spécialisation claire : la rédaction web touristique, pile dans la continuité de son parcours.
Trouver ses premiers clients : méthode et réseau
Premier client ? Pas trouvé sur une plateforme. C’est son ancien patron en Irlande qui lui confie une mission.
Ensuite, c’est le combo gagnant : bouche-à-oreille, salons du tourisme et LinkedIn. Pas de secret magique, mais une vraie régularité.
Jennifer pose ainsi les fondations d’une vie de freelance nomade, solide et alignée avec son envie de vivre et travailler en van.
Organisation et discipline : les clés pour travailler sur la route efficacement
Vivre dans un fourgon, ce n’est pas des vacances à durée indéterminée. Pour Jennifer, la liberté n’exclut pas la rigueur. Bien au contraire.
J’ai quand même une routine assez régulière.
Et c’est précisément ce qui lui permet de travailler sur la route sans s’épuiser ni rater ses deadlines.
Deux rythmes, selon le mode de voyage
Jennifer adapte son emploi du temps à son style de vie du moment. Elle alterne entre :
1. Mode road trip :
- Travail concentré sur 3 jours pleins d’affilée.
- Le reste du temps pour explorer, bouger, souffler.
2. Mode posé :
- Moins d’intensité par jour.
- Mais du travail réparti sur plus de jours.
Ce système lui permet de rester productive tout en respectant ses propres besoins. Pas de réveil à 6h. Pas d’agenda militaire.
Je ne suis pas forcément du matin, donc je ne travaille pas avant 10 heures.
Une journée type dans la peau d’une rédactrice web nomade
Quand elle est en mode posé, voici à quoi peut ressembler une journée “classique” :
- 9h – 10h : mails, réseaux sociaux, tâches simples.
- 10h – 14h : cœur de la productivité (rédaction, missions client).
- Après-midi : appels, prospection, marketing, contenus perso.
Son pic de concentration ? Tôt dans la journée, mais pas trop. L’important, c’est de connaître ses propres rythmes. Et d’en faire une force.
Travailler en itinérance ne veut pas dire travailler n’importe comment. C’est tout l’art de la vie de freelance nomade : trouver son équilibre entre discipline et spontanéité.
Travailler sur la route en Europe : connexion et adaptation
Si vivre et travailler en van vous fait rêver, vous vous êtes sûrement posé LA question qui fâche : comment fait-on pour avoir du Wi-Fi en pleine campagne ? Spoiler : ça dépend des pays… et de votre opérateur.
Une connexion plus stable à l’étranger qu’en France
Contre toute attente, c’est en France que Jennifer a eu le plus de galères de connexion. Et pourtant, elle a bossé dans des coins bien paumés d’Europe !
J’ai eu beaucoup plus de galères de connexions en France qu’en Europe.
Sa méthode est simple et efficace : dans chaque pays traversé, elle achète une carte SIM locale avec Internet illimité. Pas besoin de routeur ni de Starlink hors de prix.
Je fais juste un partage de connexion avec mon téléphone. Pendant trois ans, ça a très bien marché.
Autrement dit, pas besoin de s’encombrer de gadgets techniques pour travailler sur la route, du moment qu’on connaît les bons plans locaux.
Travailler sur la route : ce que Jennifer a testé
Depuis 2022, elle a parcouru pas mal de pays tout en continuant son activité de freelance nomade :
- Royaume-Uni (Angleterre et Écosse)
- France
- Grèce et tous les pays traversés pour y arriver
- Retour en Irlande
À chaque fois, son organisation s’adapte. Mais le cœur de son business reste stable, grâce à ses clients réguliers et à sa gestion de la connexion.
En France, je dois faire plus attention à ma consommation, surtout pour les visios.
Moralité ? Pour bien vivre sa vie de rédactrice web nomade, mieux vaut planifier un minimum… surtout côté réseau !
Vivre en van et travailler sur la route : un équilibre financier à trouver
Travailler sur la route, c’est bien. Mais encore faut-il pouvoir vivre de son activité. Pour Jennifer, pas de promesse d’enrichissement rapide, ni de tableau Excel de rêve. Juste une organisation bien rodée… et réaliste.
Je m’étais donné un an pour voir si mon activité était viable avec le mode de vie que j’avais choisi.
Pas de loyer, pas d’électricité à payer, pas d’eau à surveiller… mais un investissement de départ à prévoir : l’achat et l’aménagement du fourgon.
Combien coûte une vie de rédactrice web nomade ?
Jennifer a aménagé son van elle-même en 2021. Coût total : 8 500 €, achat du fourgon inclus.
C’est un Renault Master L2H2 de 2005, une ancienne ambulance avec 290 000 km au compteur.
Un véhicule robuste, bien entretenu, et surtout… amorti ! Grâce à ce mode de vie, ses charges fixes sont faibles. Elle vit aujourd’hui confortablement avec environ 1 400 € par mois, uniquement grâce à ses clients réguliers.
Les dépenses principales quand on vit en van
- Le diesel : poste de dépense n°1, surtout en road trip
- Le gaz : environ 20 € le plein, à faire une fois ou deux dans l’année
- L’entretien du véhicule : régulier, mais prévisible (sauf en cas de panne)
- Le reste : variable selon les pays, mais sans excès
Quand je suis en mode road trip, je fais trois pleins par mois, donc environ 300 €. Sinon, un seul plein suffit.
Loin d’un loyer en ville, non ? Ce choix lui permet de vivre et travailler en van, sans stress financier, tout en gardant une grande liberté de mouvement.
Vous voulez en savoir plus ? Découvrez notre article sur combien coûte la vie en van.
Freelance nomade : solitude, entraide et besoin de lien
Quand on choisit de travailler sur la route, on ne choisit pas que la liberté. On choisit aussi… la solitude. Et autant être honnête : ça peut peser.ù
La solitude est quand même une des problématiques majeures de l’entrepreneuriat nomade.
Pas de collègues à la machine à café. Pas de petit rituel du lundi matin. Pas de débrief en fin de journée avec l’équipe. La vie de freelance nomade, c’est souvent du travail en solo, dans un van, sur une aire tranquille… ou au bord d’un lac.
Trouver du lien quand on vit et travaille en van
Jennifer a vite compris que, pour durer, il fallait trouver un équilibre social, même sur les routes. Ses astuces ?
- Tester les coworkings et les colivings de temps en temps
- Travailler dans des cafés pour voir du monde
- Participer à des événements pros comme les salons du tourisme
- Rejoindre des communautés nomades
Mais elle le souligne aussi : ces solutions ont un coût, et restent ponctuelles.
Les communautés et les réseaux sont quand même un bon moyen de rencontrer du monde et de ne plus se sentir seul.
En résumé, travailler en itinérance, oui. Mais pas en isolement prolongé. L’indépendance, c’est bien. L’échange, c’est mieux. Jennifer l’a compris en chemin, et c’est ce qui l’a poussée à créer son propre réseau (spoiler : on en parle juste après).
Le Nomad Business Club : une communauté pour ceux qui veulent travailler sur la route
Après plus de dix ans à vadrouiller, Jennifer en est arrivée à une conclusion : on avance mieux à plusieurs. Alors elle a créé le Nomad Business Club, un réseau d’entraide pensé par et pour les entrepreneurs nomades.
J’avais envie de développer une offre à destination des entrepreneurs nomades.
Lancé en mars, ce projet lui tenait à cœur depuis longtemps. L’idée ? Offrir un cadre à celles et ceux qui ont choisi le freelancing nomade, pour qu’ils ne se sentent plus seuls sur la route.
Un club pour les digital nomads de tous horizons
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce club n’est pas réservé aux vanlifers. Que vous voyagiez à vélo, en sac à dos, en camion ou même depuis un Airbnb en Croatie… vous êtes les bienvenus.
Ce n’est pas du tout spécifique à la vanlife. Du moment qu’ils sont entrepreneurs et nomades, c’est bon.
Il faut simplement que votre projet pro soit déjà lancé, ou du moins bien défini. Ce n’est pas une formation pour choisir un métier. C’est un réseau pour le développer, une fois que l’aventure est en route.
Concrètement, comment ça fonctionne ?
Chaque mois, les membres du club accèdent à :
- des sessions de brainstorming pour se challenger,
- des objectifs concrets à mettre en place,
- une plateforme d’échange business et nomade,
- une communauté pour poser toutes ses questions (pros, itinéraires ou bons plans !).
Jennifer voulait réunir le meilleur du business et du nomadisme dans un seul espace. Pari lancé.
Travailler sur la route sans renoncer à ses projets pro
Contrairement à une idée reçue, travailler sur la route ne veut pas dire mettre ses ambitions entre parenthèses. Jennifer en est l’exemple parfait. Elle a choisi de ralentir ses déplacements… pour mieux faire avancer ses projets.
Pour le moment, j’ai décidé de rester un peu plus en France pour justement me consacrer à mes objectifs business.
Et pas n’importe lesquels : développer le Nomad Business Club, son réseau fraîchement lancé. Un projet qu’elle veut construire pas à pas, avec solidité et visibilité.
Vivre et travailler en van : mais avec stratégie
Elle le dit clairement : la partie rédaction web tourne bien. Elle en vit confortablement. Ce qui lui permet, aujourd’hui, de rééquilibrer son temps entre ses clients réguliers et son propre développement professionnel.
Je veux vraiment mettre l’accent sur le réseau, parce que je pars un peu de zéro en termes de visibilité.
Concrètement, cela veut dire :
- rester plus souvent en France,
- participer à des salons,
- gagner en notoriété,
- structurer une communauté pérenne.
Traduction ? Elle prouve qu’on peut vivre et travailler en van, tout en construisant des projets ambitieux, à son rythme. L’itinérance n’empêche pas la vision long terme. Il suffit d’ajuster la cadence.
Jennifer prouve qu’on peut travailler sur la route sans tout quitter sur un coup de tête. Organisation, budget, clients : elle partage son expérience concrète.
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Pour aller plus loin
Travailler et voyager : être digital nomad en van aménagé
Quel budget pour la vie en van ?
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