Et si votre prochain road trip en van devenait bien plus qu’une simple aventure ? Antoine et Manon, deux kinésithérapeutes passionnés, ont voulu donner un sens profond à leur périple. Leur objectif : relier leur amour du voyage à une cause qui leur tient à cœur, la sensibilisation à la sclérose en plaques. De la France à la Géorgie, à bord de leur van aménagé, ils ont entrepris un voyage solidaire. Ce voyage fut rythmé par des défis, des rencontres et des découvertes uniques. Entre la logistique de la vanlife, les épreuves physiques et psychologiques, et leur engagement social, leur parcours inspire. Plongez dans cette aventure où chaque kilomètre compte, tant pour eux que pour la cause qu’ils défendent.
La naissance du projet : de la France à la Géorgie pour une cause
Antoine et Manon, un couple de kinésithérapeutes originaires de la Sarthe, ont toujours été animés par le voyage. Après avoir exploré plusieurs régions de France à bord de leur van, ils décident de se lancer dans une aventure plus grande : un périple de la France à la Géorgie. Mais, ce voyage avait une dimension particulière. « On voulait faire un dernier grand voyage avant de se poser pour travailler », explique Manon. Cependant, au lieu de voyager simplement pour eux-mêmes, ils ont choisi de donner un sens plus profond à leur aventure.
On s’est dit que ce serait bien de rattacher notre voyage à une cause qui nous tenait à cœur.
Le couple a donc décidé de sensibiliser à la sclérose en plaques, une maladie qu’ils côtoient régulièrement dans leur travail. « C’est la deuxième cause de handicap chez les moins de 25 ans en France, et pourtant elle est encore méconnue », précise Manon. L’idée est venue naturellement, après avoir travaillé avec de jeunes patients touchés par cette maladie. Le projet est ainsi devenu un voyage solidaire, où chaque étape permettait de mêler découvertes et sensibilisation. « On voulait un projet qui nous ressemble vraiment, qui soit ancré en nous », raconte le couple, déterminé à transformer ce voyage en un engagement social unique.
Vanlife et logistique : vivre en van pendant un long périple
Pour Antoine et Manon, l’aventure en van a commencé bien avant leur départ pour la Géorgie. « On a acheté un simple utilitaire, un camion d’artisan ». Ce VW Tranporter de 2018 a rapidement été transformé en un véritable van aménagé. « On a vécu un an avec ce van avant de partir, on l’a amélioré progressivement », explique Manon, détaillant les changements apportés, du toit relevable, en passant par les pneus renforcés jusqu’aux plaques de désensablage.
Cependant, la vanlife n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Sur la route, des imprévus sont venus tester leur organisation. « L’électronique du véhicule nous a causé des soucis, surtout dans des zones à haute altitude », confie Manon. Entre chaleur extrême et altitude, le van a dû faire face à des conditions difficiles. Ils conseillent d’ailleurs d’acheter une valise de détection d’erreurs pour régler les problèmes sur la route.
La gestion quotidienne en van demande aussi une logistique bien rodée. « On est complètement autonomes en électricité grâce à notre batterie lithium et un coupleur séparateur », précise Manon. En ce qui concerne l’eau, la solution a été de planifier les trajets en fonction des sources d’approvisionnement. Cette organisation rigoureuse leur a permis de vivre pleinement leur voyage en van, tout en relevant les défis de la vanlife avec souplesse.
L’itinéraire : un voyage solidaire de la France à la Géorgie en van
Le choix de l’itinéraire d’Antoine et Manon a été guidé par leurs envies et la faisabilité du trajet. « Pour rejoindre la Géorgie, il y avait deux grandes options : passer par les Balkans ou traverser l’Europe centrale », explique Antoine. Séduits par la côte méditerranéenne et la diversité des paysages, ils décident de suivre un itinéraire à travers l’Italie, la Slovénie, la Croatie, le Monténégro, l’Albanie, puis la Grèce et la Turquie. « On est partis en mars, donc il fallait aussi prendre en compte le climat », précise Manon. Leur route devait s’adapter aux saisons pour profiter pleinement de chaque étape.
La Slovénie nous intriguait vraiment, on avait vu un documentaire sur un trip en canoë qui nous avait donné envie d’explorer ses rivières glacées.
Les pays traversés ont été choisis avec soin, souvent en fonction d’éléments qui les avaient inspirés avant le départ. « La Slovénie nous intriguait vraiment, on avait vu un documentaire sur un trip en canoë qui nous avait donné envie d’explorer ses rivières glacées », raconte Manon avec enthousiasme. Chaque étape de leur voyage en van leur a permis de découvrir des cultures riches et variées, mais aussi de relever des défis imprévus. « En Croatie, le camping sauvage est très mal vu et lourdement sanctionné. On a dû redoubler de vigilance pour ne pas être pris », confie le couple.
Leur passage en Géorgie marque la fin de leur périple, bien que leur itinéraire ait été modifié en raison des difficultés mécaniques. « On voulait passer par l’Arménie, mais on a finalement dû renoncer à cause du mauvais carburant qui risquait d’endommager le van », explique Manon. Ce voyage solidaire de la France à la Géorgie a été une véritable aventure humaine, marquée par l’imprévu et la flexibilité qu’impose la vanlife.
Les défis physiques, psychologiques et sociaux : une aventure humaine
Antoine et Manon souhaitaient que leur voyage solidaire de la France à la Géorgie prenne un sens encore plus profond. Pour cela, ils ont décidé de se lancer trois défis dans chaque pays traversé, basés sur le modèle biopsychosocial, qui considère le corps, l’esprit et l’environnement. « Chaque défi représentait un aspect de ce modèle », explique Antoine. Cette approche leur a permis de se dépasser tout en sensibilisant à la sclérose en plaques, une maladie qui touche ces trois dimensions chez les patients.
Les défis physiques ont souvent été les plus difficiles, comme une randonnée en Grèce sous une chaleur accablante. « C’était censé prendre huit jours, on a tenté de le faire en quatre », se souvient Antoine.
On essayait de faire un lien entre chaque défi et la maladie, que ce soit l’altitude, le froid, ou l’endurance nécessaire.
Certains défis étaient plus psychologiques, comme la via ferrata en Géorgie, où Manon a dû affronter ses peurs. « Ma jambe tremblait tellement que je ne pouvais plus la contrôler », confie-t-elle. Ils ont découvert des facettes d’eux-mêmes qu’ils n’auraient jamais explorées autrement.
Chaque défi, qu’il soit physique, social ou psychologique, a permis de relier leur aventure à la sclérose en plaques. « On essayait de faire un lien entre chaque défi et la maladie, que ce soit l’altitude, le froid, ou l’endurance nécessaire », explique Manon. Cette approche a enrichi leur voyage en van. Elle a aussi renforcé leur engagement social tout au long de leur périple. Leur aventure est ainsi devenue un puissant mélange de découverte et de sensibilisation, créant des moments inoubliables dans chaque pays traversé.
Voyager solidaire tout en respectant un budget
Antoine et Manon savaient que se lancer dans un voyage solidaire de la France à la Géorgie nécessitait une préparation minutieuse, notamment en termes de budget. « On avait déjà fait un voyage de trois mois en Scandinavie, ce qui nous a donné une bonne idée des dépenses à prévoir », explique Antoine. Cette expérience leur a permis de mieux anticiper les coûts pour ce nouveau périple. Bien que cette fois, ils traversaient des pays où la vie est souvent moins chère.
Le couple a adopté une stratégie simple : limiter les charges fixes et maximiser leur autonomie. « On n’avait pas d’appartement à payer, et toutes nos dépenses étaient liées à notre voyage », précise Manon. Leur principal poste de dépense a été le carburant, avec plus de 3 000 euros dépensés pour parcourir 25 000 kilomètres. La nourriture, quant à elle, représentait une autre part importante du budget. « On adore bien manger, même en van », confie Manon avec un sourire.
Enfin, les défis qu’ils se sont lancés dans chaque pays ont parfois nécessité des frais supplémentaires, mais ils ont su garder tenir leur budget. « On a dépensé environ 8 300 euros pour six mois, ce qui inclut l’essence, les assurances et les activités », conclut Antoine. Un pari réussi pour un voyage alliant aventure et engagement social.
Sensibilisation à la sclérose en plaques : réactions et impact
Sensibiliser à la sclérose en plaques était au cœur du projet d’Antoine et Manon durant leur voyage solidaire de la France à la Géorgie. À travers chaque défi relevé, ils cherchaient à illustrer les défis quotidiens auxquels les patients atteints de cette maladie sont confrontés.
On voulait montrer que, tout comme nos défis physiques, sociaux et psychologiques, vivre avec cette maladie demande une force incroyable.
Le couple a reçu de nombreux retours positifs, notamment de la part de la communauté vanlife et des personnes rencontrées en chemin. « Les gens étaient impressionnés par les défis que nous relevions et par l’histoire derrière notre projet », se souvient Antoine. De nombreuses personnes leur ont exprimé leur admiration pour leur engagement. Certains ont même été inspirés pour lancer leurs propres projets solidaires.
Leur présence sur Instagram @timounsmood a également été un vecteur essentiel pour toucher un large public. « On a reçu des centaines de messages de soutien, y compris de personnes atteintes de sclérose en plaques qui nous remerciaient pour notre travail de sensibilisation », raconte Manon. Ces échanges les ont motivés à continuer de porter ce message tout au long de leur périple.
Voyage solidaire : la cagnotte pour la sclérose en plaques
Antoine et Manon ont voulu aller plus loin que la sensibilisation à la sclérose en plaques lors de leur aventure. Pour concrétiser leur engagement, ils ont lancé une cagnotte en ligne pour soutenir la recherche sur cette maladie. « On voulait aller plus loin que la simple sensibilisation et offrir une manière concrète de contribuer à la cause », explique Antoine. Ils ont donc créé une association et mis en place une collecte de fonds sur HelloAsso, baptisée France-Géorgie au profit de la sclérose en plaques. Grâce à cette initiative, chacun peut participer et soutenir leur cause.
On a choisi de laisser le montant des dons libre, pour que chacun puisse contribuer selon ses moyens.
Leur objectif était simple : lever 3 000 euros, un chiffre symbolique représentant les trois défis réalisés dans chaque pays. « On a choisi de laisser le montant des dons libre, pour que chacun puisse contribuer selon ses moyens », précise Manon. Ils ont également veillé à ce que chaque don soit déductible des impôts. Cela permet aux donateurs de bénéficier d’une réduction fiscale de 66 %. « On voulait que le processus soit simple et accessible à tous », ajoute-t-elle.
Grâce à leur présence active sur Instagram et à leurs rencontres en chemin, la cagnotte a rapidement pris de l’ampleur. « On a déjà collecté plus de 1 400 euros, mais le plus important, c’est qu’on a planté des graines chez d’autres voyageurs », se réjouit Antoine. Inspirés par leur projet, plusieurs d’entre eux ont également lancé leurs propres initiatives solidaires.
Retour d’expérience : conseils pour allier voyage et engagement social
Antoine et Manon tirent des enseignements précieux de leur voyage solidaire de la France à la Géorgie. « Voyager pour une cause, c’est beaucoup plus exigeant qu’on ne le pense », avoue Antoine. Ce type de projet implique une pression supplémentaire, au-delà du simple plaisir de découvrir de nouveaux horizons. « C’est épuisant, mais incroyablement enrichissant », ajoute Manon. Ils ne regrettent rien, bien au contraire, mais admettent que l’équilibre entre défis et détente n’a pas toujours été facile à trouver.
Leur premier conseil pour ceux qui souhaitent allier vanlife et engagement social est de bien préparer leur projet. « Prenez le temps de structurer vos idées et de réfléchir à un objectif clair », conseille Antoine. Selon lui, il est essentiel de créer un projet cohérent et aligné avec ses valeurs personnelles. Ils recommandent également de s’entourer de partenaires solides, comme des associations ou des fondations. En effet, celles-ci sont habituées à gérer ce genre de projet et peuvent apporter un réel soutien.
Enfin, ils insistent sur l’importance de rester flexible. « Même si vous avez un plan, il faut être prêt à adapter votre voyage en fonction des imprévus », conclut Antoine. Pour eux, la vanlife a offert la liberté nécessaire pour relever leurs défis tout en explorant de nouveaux territoires.
Et s’ils avaient un dernier mot à ajouter ce serait :
Prenez soin de votre santé et vivez à fond, car il vaut mieux avoir des remords que des regrets !
Voyage solidaire en van, de la France à la Géorgie, un engagement qui inspire
Le voyage solidaire d’Antoine et Manon, de la France à la Géorgie, montre que la vanlife peut être bien plus qu’un mode de vie. C’est une opportunité d’allier aventure et engagement social, apportant de la valeur à chaque étape du parcours. Leur projet a sensibilisé à la sclérose en plaques et a inspiré d’autres voyageurs à entreprendre des actions solidaires. Leur expérience prouve qu’avec préparation et passion, il est possible de transformer un rêve en une aventure impactante.
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