Retour sur une aventure humaine : Une famille en tour du monde non-stop de 2008 à 2012
Un tour du monde en famille ? Qui n’en n’a jamais rêvé ? La famille des Six en route a sauté le pas en 2008. Thierry, Véro et leurs quatre enfants Max, Loane, Sam et Zoé, âgés respectivement de 11, 9, 7 et 6 ans au départ, ont embarqué à bord du camping-car pour partir en famille en tour du monde.
À ce moment là, Thierry travaillait dans l’entreprise qu’il avait créé avec son associé. Véro animait des ateliers de parents, et les quatre enfants allaient à l’école.
Le couple a toujours aimé voyager, et, bien avant leurs enfants, ils parlaient déjà d’expatriation au soleil. En 2005, alors qu’ils sont en voyage en road trip et camping au Maroc avec leur quatre enfants, ils ont le déclic. C’était le bon moment pour partir. Ils économisent alors pendant plusieurs mois et quittent leur maison en 2008 pour les routes du monde.
Comment ça se passe au quotidien quand on est une famille en tour du monde ?
La famille a choisi une maison sur roue : un camping-car qu’ils ont spécialement aménagé pour pouvoir accueillir 6 personnes. Les enfants dorment sur les lits simples superposés à l’arrière, et les parents à l’avant.
Pour un long voyage en famille, le camping-car offre un chez soi, un repère pour les enfants, une véritable autonomie et une indépendance. En ayant une maison mobile, ils n’ont pas besoin d’hôtel, pas besoin de porter les affaires, surtout les affaires d’école pour 4. Quoi qu’il arrive ils ont un toit, un abri. Un camping-car est également pratique pour inviter les autres, accueillir et recevoir tout en ayant un peu de vie privé.
Pour leur tout du monde la famille a prévu un budget annuel de 30 000 euros grâce à la vente de leur maison. Thierry continue de travailler à distance : il conserve 50% des parts de son entreprise, son associé en assure la direction et ils font des séance skype pour les développements et les décisions.
Pour l’école enfin, les enfants étudient 3h par jour le matin. Véro et Thierry enseignent à tour de rôle, et ensemble le vendredi. Ils font ainsi pendant 3 semaines, après quoi ils font des tests puis se laissent 3 semaines de vacances.
Qu’est-ce que cette expérience sur les routes leur apporte au final ? Qu’est-ce que ça change le fait d’être en famille en tour du monde ?
En voyageant ainsi, et en expérimentant ce nouveau mode de vie nomade, la famille découvre que cette vie sur les routes leur correspond davantage. Contrairement à leur vie dans la maison où les parents travaillaient et les enfants allaient à l’école toute la journée, ils ont enfin la possibilité de vivre en famille, de voir les enfants grandir et partager du temps tous ensemble. Ils découvrent aussi le monde, la diversité et la richesse de la planète et des peuples qui l’habitent. Ils adoptent un nouveau regard sur la vie, les gens. En apprennent plus sur eux-mêmes, le travail, l’habitat, le temps, les distances. Tout prend une autre dimension.
Ils apprennent à définir l’essentiel, à fixer les priorités et à construire un quotidien au jour le jour en fonction du présent. Le mouvement offre un renouveau permanent, pas de repères, pas d’habitudes, toujours tout à découvrir et réinventer. Vivre sur les routes permet de sortir de la zone de confort, de tester et d’explorer toutes sortes de choses et de se positionner, cerner ses préférences, définir ses besoins et les respecter. En bref, vivre vraiment, sans faire semblant.
Enfin, voyager au quotidien, vivre cette expérience en famille en tour du monde, a mis en place une vraie cohésion familiale, une qualité de relation, une richesse dans les échanges, une très grande capacité créative pour toujours chercher une solution. Et une confiance totale en la vie.
Après le tour du monde, la famille décide de rester nomade : un nouveau mode de vie alternatif
Après le tour du monde, une fois qu’ils ont épuisé toutes leurs économies, la famille décide de rentrer. Mais après avoir gouté à la liberté, ils refusent de reprendre leur vie d’avant : dorénavant ils resteront nomades en vivant dans leur camping-car, et en bougeant continuellement. Vivre dans cette petite maison mobile leur permet d’entretenir facilement leur habitat. Cela leur offre également une sécurité financière parce qu’ils n’ont pas de loyer ni de factures d’eau et électricité à payer. En vivant ainsi ils ont considérablement réduit leurs dépenses, et donc le besoin de revenus, et par conséquent les heures de travail.
Les enfants poursuivent la scolarité à distance, ce qui leur permet de continuer à avoir cette liberté dans leurs déplacements. Ce sont les enfants, âgés de 19, 17, 15, 14 ans qui ont demandé à continuer l’école à distance. Les grands passent d’ailleurs le baccalauréat.
Le salaire de Thierry, qui continue de travailler à 40-50% environ dans son entreprise, permet de couvrir les frais annuels courants. Durant les deux premières années de leur retour ils dormaient dans les bois, au bord des lacs… mais se faisaient déloger régulièrement par la police. Ils ont donc une place à l’année dans un camping. Et en parallèle, ils développent et organisons de nouvelles activités sur le thème Oser sa vie : conférences, ateliers « oser ses rêves » ou « oser sa famille » et des livres pour financer leurs voyages.