Jérémy et Gaëlle ont 33 et 32 ans. Ils habitent entre Paris et Lille et ont des boulots dans de grandes sociétés internationales. Tout semble plutôt commun jusqu’ici. Tout, sauf qu’il y a quelques mois ils se sont lancés un projet fou : partir en tour du monde en voilier.
Une envie de tour du monde… mais sans téléportation !
Ça fait des années que le couple réfléchit à ce projet. Gaëlle et Jeremy y pensaient depuis 2012 sans trop savoir comment le réaliser. Ils rêvaient de voyager sans griller des étapes, prendre le temps d’apprécier le voyage et pas seulement la destination finale. Pour eux, l’avion c’est comme de la téléportation. Traverser la planète d’un point A à un point B sans découvrir ce qu’il se passe entre les deux ne leur convenait pas. Et finalement lorsqu’ils ont découvert la voile, se fut une évidence. Ils se sont retrouvés dans ce mode de voyage qui oblige à changer de rythme. C’était décidé, ils feraient un tour du monde en voilier !
Pour faire le tour du monde en voilier il faut d’abord apprendre avant de mettre les voiles
Partir en tour du monde en bateau ne s’improvise pas. Il y a encore un an et demi, Jérémy et Gaëlle n’y connaissaient rien au fonctionnement d’un voilier. A part quelques court d’Optimist, la vie sur l’eau leur était inconnue. Même si Gaëlle avait a priori le mal de mer, les premières leçons de voile l’ont faite adhérer immédiatement à ce projet. Depuis, ils ont multiplié les cours. : l’apprentissage des bases puis des techniques plus avancées. Ils sont tombés sous le charme de ce mode de locomotion silencieux.
Pour Gaëlle, ce qui l’a d’abord séduite dans la pratique de la voile c’est cette sensation du temps qui s’arrête. De s’ancrer dans l’instant présent. Et cette découverte est arrivée pile à un moment de sa vie où elle ressentait le besoin de prendre de plus en plus le temps. Le voilier est donc apparu comme la parfaite solution alliant le voyage, la découverte et le temps passé ensemble.
Ce projet colle aussi avec des envies de vie alternative, de rythme différent, plus lent. Profiter de ce changement de mode de vie pour adopter un style de vie plus sain, s’engager pour des causes qui leur sont chères. Et puis c’est un peu aussi partir à l’aventure, sortir de sa zone de confort, découvrir de nouvelles cultures, vivre sur l’eau. Bref, profiter d’un quotidien plus intense.
Il s’agit aussi pour le couple de goûter à la liberté car ils n’ont pas de date de retour. Cela leur laisse une multitude de possibilités quant au programme et leurs envies : s’arrêter où ils le souhaitent et autant de temps qu’ils le souhaitent. Ils se laissent même la porte ouverte pour s’installer quelque part quelque temps s’ils en ont envie. Bref ce slow travel sera rythmé par leur liberté.
Le voilier est devenu leur nouvelle maison
Leur voilier, du petit nom de Kerguelen, est un bateau de 34 pieds soit environ 10,50 mètres. Il est doté de deux cabines. Partir en tour du monde en voilier ne veut pas dire vivre en autarcie. Gaëlle et Jérémy veulent pouvoir partager des moments avec leurs amis et leurs familles en route ou à l’autre bout du monde.
Aujourd’hui il reste encore quelques améliorations accessoires à apporter au voilier, notamment pour lui assurer une entière autonomie électrique sur les longs parcours : panneau solaire, hydro générateur ou éolienne sont envisagés par le couple.
Voyager avec un chat sur le voilier
Jérémy et Gaëlle ne sont pas seuls durant ce voyage car il y a aussi Monsieur le Chat. Leur chat, adopté il y a quelques années, a toujours vécu en appartement. La vie sur un voilier est donc nouveau pour lui.
Jérémy et Gaëlle ont quitté leurs boulots en avril pour vivre à temps plein sur leur voilier. Ils ont rendu les clés de leur appartement le 14 mai. Ils continuent d’aménager leur voilier et font des sorties en mer pour continuer leur apprentissage avant le grand départ.
Ils envisagent déjà quelques escapades le long des côtes belges et françaises voire même écossaises et irlandaises. Et dès l’été, ils projettent d’entamer leur descente vers le sud. D’abord l’Espagne, le Portugal puis les îles Canaries et le Cap Vert avant la traversée de l’Atlantique. Malgré tout, sans plan précis en tête, ils se laisseront porter par leurs envies (mais aussi par le vent et la météo).
On leur souhaite Bon vent 🙂