Vivre sur les routes avec un bébé : un choix de vie qui s’est imposé
Les Kangooroule c’est une famille qui a fait le choix de vivre différemment. Ronan, Julie et Enorha, respectivement 32 ans, 29 ans et 2 ans et demi ont décidé de vivre sur les routes depuis juillet 2015.
Tout a commencé un an avant le départ. Las de la vie en région parisienne, ils ont profité des propositions de départs volontaires de l’entreprise de Ronan pour monter un projet : tout plaquer pour démarrer une boutique itinérante d’accessoires autour du portage et aller à la rencontre d’autres parents porteurs. Malheureusement, Ronan n’a pas obtenu la prime de départ attendue, mais le projet est resté. Il leur a fallu une année pour préparer réellement leur nouvelle vie de nomades aux quatre coins de la France car tout plaquer pour vivre sur les routes avec un bébé de 22 mois demande un un minimum d’organisation.
Comment s’organise-t-on quand on fait le choix de vivre sur les routes ?
Ils ont alors acheté un camping-car qu’ils ont réaménagé de manière à avoir de la place pour stocker les produits de la boutique itinérante.
Alors qu’ils pensaient que cette nouvelle vie allait être difficile pour leur fille, parce que la société nous apprend que les enfants ne supportent pas les changements, ils sont surpris de constater qu’Enorha s’adapte très facilement. Ils dorment ensemble dans le même lit, par praticité mais aussi, et surtout, parce qu’ils aiment se retrouver tous ensemble.
Concernant le budget, vivre sur les routes ne coûte pas plus cher que d’habiter en appartement. Ils limites les sorties payante en privilégiant les promenades, ou le geocaching par exemple, roulent peu (au maximum 1h par jour). Ils se rendent aussi comptent avec leur nouveau mode de vie que les besoins « fabriqués » ne s’expriment plus autant qu’avant. Ils sont devenus beaucoup moins matérialistes. Ils n’ont plus la télévision, réfléchissent à 2 fois avant d’acheter quelque-chose, troquent les vêtements trop petits d’Enorha contre des plus grands…
Pour savoir où stationner la nuit, ils utilisent une application, qui leur indique les campements autorisés.
Une vie alternative qui leur apporte enfin le bonheur et la liberté désirée
Ça n’a pas été simple au départ car il leur a fallu du temps d’adaptation à tous les deux. Mais Ronan, qui a arrêté son travail, peut enfin profiter à 100% de sa famille. La proximité qu’impose une vie dans un espace restreint les ont rapprochés et enfin ils vivent réellement ensemble.
Vivre sur les routes, avec toutes les épreuves mais aussi les belles aventures qu’ils vivent au quotidien, leur a permis de mieux se connaître les uns les autres, mais aussi, et surtout, à se connaître eux-même. Ils ne veulent surtout pas retrouver une vie sédentaire comme celle qu’ils avaient avant. Après avoir goûté à la liberté et le voyage, c’est difficile de revenir à une vie plus monotone et chronométrée.
Avec la boutique ils ont certes des impératifs, mais ils peuvent travailler en pyjama par exemple ou avec leur fille sur les genoux, et ensuite aller faire une balade. Ils ont enfin trouvé un mode de vie qui leur correspond. Si un jour ils doivent se poser, ça sera dans une cabane en bois, perdue dans la forêt, loin de l’agitation.